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Le stress, comment le combattre
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Les vacances sont finies et la rentrée pointe le bout son nez. Avec elle, débarquent les tracas de la vie quotidienne et les soucis du monde du travail. Les transports en commun saturés, les files de voitures interminables le matin et le soir, les obligations familiales, les contraintes professionnelles, tout ceci est de nature à augmenter allégrement le niveau de stress général. Maladie psychologique de ce début de troisième millénaire, il est parfois difficile de lutter contre, mais des solutions adaptées existent.
Le stress vient du mot latin stringere qui signifie serrer, presser, rendre raide. La langue anglaise l’a ensuite récupéré en créant le mot distress (détresse) puis, par extension, le stress a commencé à désigner les difficultés liées aux problèmes de la vie quotidienne. C’est le physiologiste hongrois Hans Selye qui a introduit la première fois cette notion dans son ouvrage publié en 1956, Le Stress de la Vie. Au cours de ce livre, il explique en détail le mécanisme dit du syndrome d’adaptation, soit l’ensemble des modifications qui permettent à un organisme de supporter les conséquences d’un traumatisme naturel ou opératoire. En d’autres termes, le stress est le résultat de l’arrivée d’un événement « brutal » qui bouleverse considérablement les habitudes d’une personne. A un niveau modéré, le stress est bénéfique car c’est un moyen de vigilance mis en place par le corps humain pour réagir de façon approprié à des modifications inopportunes qui touchent son environnement. Cependant, quand cette vigilance prend des proportions trop importantes, ce stress est nocif pour la santé des personnes.
Selon Hans Selye, le syndrome du stress connaît trois phases de développement :
- la réaction d’alarme (les forces de défense sont mobilisées)
- le stade de résistance (l’organisme d’adapte à l’agent stressant)
- le stade d’épuisement (diminution de la résistance de l’organisme)
Dans le langage courant, le stress est utilisé pour décrire une situation susceptible de modifier dangereusement un équilibre personnel. Généralement, certains signes révélateurs peuvent annoncer ce phénomène : insomnies, maux de tête, pertes d’appétit, irritabilité exacerbée. Les conséquences sanitaires du stress peuvent être nombreuses : maladies cardio-vasculaires, troubles gastriques, fatigue nerveuse, angoisse, anxiété, dérèglement musculaire. Mais il peut également entraîner un dérèglement de l’alimentation qui peut conduire au surpoids ou à l’obésité et peut aussi perturber la vie intime d’un couple. Ces manifestations sont de véritables signaux d’alerte qu’il ne faut en aucun cas ignorer. Savoir écouter son corps est un élément fondamental de la santé de l’être humain et les messages qu’il envoie doivent être pris en considération avec la plus grande attention. Le stress étant un phénomène naturel, la première des choses à faire est d’adopter une posture du même ordre. Le corps et son métabolisme se sentant agressés, ils appellent tout simplement à l’aide avec ces différents symptômes. A un problème naturel, la meilleure réponse est bien évidemment du même ordre.
Il est recommandé de réagir très vite et de ne pas se laisser envahir par cette condition. Soigner son stress est un processus long qui prend du temps et la patience est une alliée indispensable dans la guérison de ce mal symptomatique. Une des premières choses à faire est de gérer au mieux son organisation temporelle. En effet, c’est ce sentiment de se sentir débordé qui le plus souvent engendre l’angoisse ou l’anxiété. Mettre un place un agenda clair et précis est un moyen efficace de situer dans le temps les moments de forte activité et les périodes de repos. Ainsi visualisé, ce calendrier a tendance à rassurer et à calmer la plupart des personnes. De même, il est fondamental de mettre quelques fois en avant ses aspirations et ses volontés au cours de certaines situations de la vie quotidienne. Refuser certaines tâches pénibles, c’est accorder du répit à son corps et à son esprit.
Parallèlement à ces indications, améliorer son hygiène de vie apparaît comme un excellent remède sur le long et moyen terme. Une alimentation saine et équilibrée ne peut être que bénéfique pour l’état physiologique du patient. La prise de repas doit se faire à heure fixe et régulière et la restauration rapide est bien évidemment déconseillée. Les aliments gras et trop salés sont dommageables pour le cœur et les artères et augmentent la pression sanguine, ce qui est à éviter en période de fort stress. La consommation d’alcool est à éviter car elle représente un excitant qui peut renforcer le sentiment d’anxiété. Quant au café, inutile de préciser que son abus peut multiplier de façon exponentielle ces différents symptômes. Enfin, une des conséquences néfastes de cette condition est chez les fumeurs une surconsommation de la cigarette, censée apaiser le stress. Un cercle vicieux qui peut aggraver les ravages du tabagisme.
Plusieurs traitements naturels peuvent aider le patient à sortir progressivement de cet état délicat et difficile à vivre. Ainsi l’aromathérapie et la phytothérapie permettent de profiter pleinement des bienfaits des plantes. Certaines huiles essentielles (camomille romaine, lavande fine, mandarine, marjolaine à coquille) agissent efficacement sur l’apaisement et la relaxation. D’autres, comme l’orange amer, sont utiles pour retrouver un sommeil réparateur. Parmi les plantes, deux principales sont à retenir : la valériane et la passiflore luttent durablement contre la nervosité et les insomnies. Enfin, une pratique sportive hebdomadaire est une bonne méthode d’évacuer le stress accumulé pendant la semaine.
En Europe, trois personnes sur quatre souffriraient de stress fréquent ou occasionnel. Il serait la plupart du temps causé par le monde du travail ou par des problèmes d’argent. De plus, le développement technologique de ce début de 21e siècle constituerait un facteur aggravant de cette nervosité ambiante. L’omniprésence de la téléphonie mobile et la propagation de l’informatique dans l’espace humain représenteraient une nouvelle source de nervosité et d’anxiété. Le fait de pouvoir être contacté à tout moment et d’être informé en temps réel de tout ce qui se passe dans le monde augmenteraient le processus de vigilance de l’organisme contre les agressions extérieures et par-là même élèveraient le stress à un niveau beaucoup trop haut. Tout débrancher pour mieux se relaxer représente par conséquent un remède de qualité.
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