Luminothérapie : soigner la dépression avec un traitement non invasif

Soigner la dépression saisonnière sans traitement invasif avec la luminothérapie

Depuis la moitié des années 2000, les recherches scientifiques se suivent et se ressemblent lorsqu’il s’agit d’évaluer la capacité de la luminothérapie à neutraliser les effets des dépressions saisonnières, notamment le Trouble Affectif Saisonnier (TAS).
Aujourd’hui, la thérapie par la lumière qui simule celle du soleil est même passée au stade de traitement de première intention pour le TAS, mais aussi pour tous les dérèglements du rythme circadien (horloge interne), à savoir les troubles du sommeil (insomnie, hypersomnie et somnolence diurne), fatigue et manque d’énergie, comportements alimentaires compulsifs, etc. Dans cet article, on vous explique ce qu’est le Trouble Affectif Saisonnier et comment la luminothérapie vous aide à le soigner sans traitement invasif.

Qu’est-ce que le Trouble Affectif Saisonnier (TAS) ?

Le Trouble Affectif Saisonnier (TAS) est un type de dépression qui apparaît généralement en hiver, lorsque les journées sont moins ensoleillées et que notre organisme affiche une carence d’exposition à la lumière du jour. Toutefois, certaines personnes présentent des symptômes dépressifs pendant l’été et se sentent mieux pendant l’hiver. Cette forme de TAS n’est pas encore maîtrisée par la science.
Les symptômes du TAS sont similaires à ceux des autres épisodes dépressifs, à cela près qu’ils apparaissent (ou s’accentuent) de manière saisonnière, notamment en hiver ou lorsque le patient ne s’expose plus suffisamment à la lumière du jour (travail de nuit et sommeil le jour, lieu de vie ou de travail peu ou pas ensoleillé, etc.) :
• une humeur maussade qui persiste ;
• une perte de plaisir ou d'intérêt dans les activités quotidiennes ;
• une certaine irritabilité, voire une nervosité ;
• des sentiments de désespoir, de culpabilité et d'inutilité, notamment le soir ;
• le fait de se sentir léthargique (manque d'énergie) et somnolent pendant la journée ;
• dormir plus longtemps que la normale et avoir du mal à se lever le matin (hypersomnie) ;
• des envies récurrentes de glucides ;
• une prise de poids soudaine.
Pour une minorité de patients, ces symptômes peuvent être assez problématiques pour impacter le quotidien et l’activité professionnelle.

Quelles sont les causes connues du TAS ?

La cause exacte du TAS n'est pas encore totalement comprise par la science, mais l’hypothèse la plus plausible fait état d’une carence d’exposition à la lumière du jour en hiver (ou pour d’autres raisons) qui perturbe l’équilibre hormonal et donc l’horloge interne. Il semblerait que l’activité de l’hypothalamus soit régulée par la lumière du jour, assurant ainsi la synchronisation entre notre organisme et le cycle jour – nuit de notre environnement :
• la production de mélatonine : la mélatonine est une hormone qui donne envie de dormir. Chez les personnes atteintes de TAS, le corps peut la produire à des niveaux plus élevés que la normale en l’absence d’une exposition à la lumière du jour ;
• la production de sérotonine : la sérotonine est une hormone qui affecte l'humeur, l'appétit et le sommeil. Un manque de lumière solaire peut entraîner une baisse du taux de sérotonine, causant un sentiment de dépression et un manque d’énergie ;
• l'horloge interne du corps (rythme circadien) : votre corps utilise la lumière du soleil pour « chronométrer » diverses fonctions importantes comme le réveil et la vigilance. Des niveaux de lumière plus faibles pendant l'hiver peuvent perturber votre horloge interne et entraîner des symptômes de dépression saisonnière.
Il est également possible que certaines personnes soient plus vulnérables à la dépression saisonnière en raison de leurs gènes ou d’un déficit au niveau de la rétine qui capte la lumière du jour.

La luminothérapie : un traitement non invasif pour maîtriser le TAS

C’est simple : la luminothérapie consiste à utiliser un dispositif d’éclairage artificiel qui génère une lumière similaire à celle du soleil, que ce soit au niveau de la puissance, de la température des couleurs et de la longueur d’onde. Le patient devra simplement s’asseoir devant la lampe de luminothérapie pendant 30 minutes, chaque matin au réveil, pour faire le plein d’énergie et synchroniser son rythme circadien. Il peut également opter pour des lunettes spéciales qui envoient une lumière bleutée directement dans la rétine, permettant une meilleure mobilité pendant les séances. Lisez ce guide pour choisir la bonne lunette de luminothérapie