Véritable fléaux de la vieillesse, les pathologies articulaires résultent de processus profonds portant atteinte aux différents niveaux de l’être. Heureusement la gemmothérapie propose plusieurs solutions pour traiter ces maladies qui peuvent devenir terriblement handicapantes.
Les os et les articulations forment la structure de base du corps physique, notre élément terre, la partie minérale qui subsiste matériellement le plus longtemps après la mort. Les pathologies touchant les os et les articulations sont le résultat de processus physiques mais aussi émotionnels ou psychiques et expriment notre adaptation à l’environnement, comme le montrent si bien certains proverbes tels que « En avoir plein le dos », « Ne plus avoir que la peau sur les os », « Mal de dos ,mal de l’être ».
ARTHRITE ET ARTHROSE
Notre structure corporelle est ainsi la cible de deux grandes catégories d’affections. L’arthrite est une maladie chronique d’origine infectieuse ou immunitaire qui touche environ une personne sur sept. Contrairement à l’arthrose qui résulte du vieillissement normal de l’articulation, l’arthrite est une inflammation. Ce terme regroupe plus d’une centaine de pathologies, mais toutes ont en commun la douleur qu’elles provoquent.
L’arthrose est une maladie dégénérative , non inflammatoire mais douloureuse caractérisée par la destruction du cartilage, la raideur, la production d’ostéophytes (becs de perroquet), de chondrocytes, provoquant notamment l’apparition de nodosités.
LE BOURGEON DE CASSIS
La gemmothérapie intégrée met à notre disposition le bourgeon le plus important au niveau anti-inflammatoire : le bourgeon de CASSIS ,recommandé par l’abbé de Montaran en 1712 sous le nom « d’élixir de vie », le cassis était considéré comme une véritable panacée car il passait pour favoriser la longévité humaine. Il neutralise l’inflammation résultant de l’atteinte articulaire, en raison de son action cortisone like, il remplace avec succès les anti-inflammatoires classiques (cortisone) sans en présenter les effets secondaires néfastes. Ce bourgeon est avant tout un antirhumatismal et un anti-inflammatoire puissant. Remède des arthroses ,de la goutte ,des douleurs aux ligaments et aux tendons, il soulage les articulations douloureuses. Il sera systématiquement associé aux autres bourgeons pour faciliter l’action. Dans la polyarthrite chronique évolutive, le remède central est l’airelle (Vaccnium vitis idaea). Selon le Dr Pol Henry, fondateur de la gemmothérapie, « sur plus de 50 cas de PCE, 90% furent rapidement guéris biologiquement. Pour certains cas avancés, la confirmation radiologique de la guérison fut obtenue. Les échecs sont des cas très anciens et difficilement classables par voie biologique ».
LE BOURGEON DE PIN
Au niveau articulaire, ce sont les cartilages, localisés au niveau des articulations mobiles qui se dégradent souvent en premier. Ils forment l’interface entre deux pièces osseuses et assurent le jeu et la mobilité de l’articulation. Rigide, mais aussi déformable pour assurer une répartition harmonieuse des pressions qui s’exercent sur l’articulation, ils jouent le rôle d’amortisseur hydraulique ,car ils sont hydratés , un peu comme une éponge.
Le bourgeon de pin exerce une action stimulante sur les chondrocytes et est un excellent reminéralisant. Il combat l’usure et la destruction du cartilage articulaire et on peut y recourir de façon très utile en prévention pour renforcer la colonne vertébrale. Grand remède des arthroses diverses (gonarthrose ,coxarthrose, petites articulations), le bourgeon de pin à crochets soulage les rhumatismes inflammatoires et les douleurs arthrosiques chroniques.
REMEDES COMPLEMENTAIRES
Deux molécules sont fréquemment utilisées pour soigner les pathologies articulaires : le sulfate de glucosamine associé au sulfate de chondroitine. La glucosamine est fabriquée par notre corps grâce à une enzyme, à partir de glucose et d’un acide aminé : la glutamine. Si, en raison d’une déficience métabolique ou en conséquence du processus de vieillissement , l’organisme ne produit plus de glucosamine en quantité suffisante, les cartilages se mettent à dégénérer. La glucosamine stimule la régénération du tissu cartilagineux et permet de stopper la dégradation du cartilage. La chondroitine , elle, participe à la formation et à l’entretien du tissu cartilagineux, dont le rôle est d’assurer la rétention de l’eau dans le cartilage et donc son élasticité aidant ainsi à renforcer la solidité et la souplesse des articulations. La chondroitine exerce une action anti-inflammatoire et antidouleur. Au niveau des oligo-éléments, le cuivre intervient comme constituant important des fibres élastiques ( le CU métal est très ductile et bon conducteur de chaleur). Il augmente la production d’élastine et la formation du collagène (présent dans le cartilage).L’inflammation rhumatismale fait perdre du CU à la cellule et on en retrouve alors en excès dans le sérum, ce qui diminue la résistance cellulaire. (Il est prouvé que le cuivre augmente l’efficacité de 30 fois la prise d’anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS).Il potentialise donc l’action des bourgeons et de la sève.)
Il est dès lors justifié de prendre du cuivre qui présente une action anti-inflammatoire, anti-infectieuse et antirhumatismale tout en potentialisant l’action des autres constituants. Le cuivre s’indique notamment dans les cas de polyarthrite chronique évolutive, de rhumatisme articulaire aigu ou de spondylarthrite ankylosante.
Ecrit par Philippe Andrianne - Extrait du magazine Bioinfo n°106 du mois de février 2011