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BIO SANTE /
Approche humaniste |

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Les professionnels
de Ressources en Développement se
définissent comme des psychologues
humanistes. Pour beaucoup de nos lecteurs,
cette étiquette manque de clarté.
Elle évoque vaguement un rapport imprécis
avec le respect de certaines valeurs
dont ils ne pourraient facilement
faire la liste.
Le courant de la psychologie humaniste
est lui-même assez mal défini. Il
regroupe un grand nombre d’approches
plus ou moins structurées et relativement
disparates où il n’est pas toujours
facile de reconnaître les ressemblances
ou les options communes. Il est important
par le nombre de professionnels de
la psychothérapie qu’il englobe (surtout
en Amérique), mais il ne les regroupe
pas vraiment. Chaque approche qui
en fait partie insiste sur ses caractères
distinctifs et néglige le plus souvent
d’afficher les dimensions qui la rattachent
à cet important courant de pensée.
Ce caractère éclaté dissimule l’importance
de ce groupe et en complique la promotion.
L'Approche humaniste est un modèle
psychothérapeutique cherchant à développer
chez la personne qui consulte (le
client) la capacité de faire des choix
personnels (choisir, c'est devenir
autonome). La non directivité utilisée
vise à libérer les tendances positives
de l'homme chez qui existe de puissantes
forces de changement.
La voie de l'approche humaniste a
été ouverte par Carl Rogers, créateur
de l'Approche Centrée sur la Personne
-ACP (psychothérapie non directive).
Appelée la troisième force pour marquer
sa différence au regard des modèles
psychanalytique et béhavioriste, cette
psychologie humaniste est apparue
dans les années 60 aux États-Unis.
Dans les années 1970, en France, André
Rochais met au point au sein de l'association
PRH une formation humaine (stages
et aide individuelle) fondée sur une
approche humaniste de la personne,
en vue de sa croissance et de son
développement. Cette formation et
ses nombreux prolongements pédagogiques
sont actuellement dispensés sur les
5 continents.
Lorsqu'elle est utilisée pour aller
au-delà de la simple détente, la relaxation,
qui permet à la personne de vivre
une relation de confiance avec un
psychothérapeute, en même temps qu'elle
apprend à se prendre en charge (savoir
se relaxer seule, mais aussi entendre
ce qui, de ses difficultés, lui parle
d'elle), entre dans la famille des
thérapies d'approche humaniste.
Citons parmi
les grandes méthodes :
- Le training autogène de J.H.
Schultz,
- la relaxation progressive d'Edmund
Jacobson,
- la rééducation psychotonique de
Ajuriaguerra,
- la relaxation dynamique de Caycedo,
- la
relaxation psychosensorielle de Roger
Vittoz,
développée par Suzanne
Dedet,
- la relaxation analytique de Jarreau
et Klotz,
- la relaxation chez l'enfant de Wintrebert,
ou celle de Berges et Bounes.
Citons également l'importance de l'eutonie
de Gerda Alexander, même si elle
n'est pas pratiquée pas des psychothérapeutes,
et la relaxation psychanalytique
de Sapir, pratiquée le plus souvent
par des psychanalystes.
La psychologie humaniste - autre appellation
utilisée - s'appuie sur l'expérience
consciente du client et introduit
le postulat de l'autodétermination
: il s'agit de développer chez la
personne qui consulte la capacité
de faire des choix personnels.
Pour Carl Rogers et ses successeurs,
l'être humain est fondamentalement
bon, dans le sens où il évoluera toujours
positivement s'il suit son instinct,
son expérience. La violence et la
prédation ne sont que les fruits de
la désespérance et en aucun cas un
choix de comportement dicté par la
rentabilité, la facilité ou le principe
du plaisir: en cela, la psychologie
humaniste rejoint la sociologie humaniste
et aussi l'humanisme religieux.
Si ce courant n'est pas homogène,
on peut citer certaines caractéristiques
communes. Tout d'abord, une conception
de l'être humain qui s'exprime par
les notions de respect de la personne,
de responsabilité, de liberté, d'authenticité,
d'expérience, de rencontre ou relation
existentielle ou alliance thérapeutique
(c'est-à-dire, une relation de personne
à personne et non de thérapeute à
patient).
Ensuite, nous retrouvons souvent
les caractéristiques suivantes :
utilisation fréquente de technique
de groupes ; accent mis sur l'expérience
présente (Ici et maintenant) ;
place importante aux approches
corporelles ;
s uppression ou atténuation
de la dichotomie entre maladie et
santé ;
objectifs de développement,
de croissance, d'épanouissement personnel
;
importance de l'expression
émotionnelle et de la communication
non verbale.
C'est dans ce cadre que se sont développées
les thérapies de conscience psychocorporelles
utilisant la relaxation et l'amélioration
ou restructuration du schéma corporel.
Au centre
: la personne humaine
Comme son nom le laisse entendre,
la psychologie humaniste fait de la
personne humaine le coeur de son champ
d’intérêt. Cela peut paraître redondant,
mais si on examine l’ensemble de la
psychologie contemporaine, on constate
que c’est souvent la maladie, la méthode
de traitement, le psychothérapeute
ou même la chimie du cerveau et les
gènes qui occupent la place principale.
Parler de psychologie humaniste n’a
rien d’anodin ou de redondant ; cette
option est lourde d’implications et
de conséquences.
Les implications
principales
Lorsqu’on accorde à la personne la
place centrale en psychologie, on
doit nécessairement s’interroger sur
la liberté de l’individu. En psychologie
humaniste, on reconnaît l’importance
des choix individuels pour influencer
le comportement de chaque personne.
On considère que les automatismes
et les forces inconscientes qui déterminent
parfois nos actions peuvent être contrecarrés
ou orientés par des choix conscients.
La conscience est également une caractéristique
fondamentale des humains. La psychologie
humaniste considère que cette conscience,
alliée à la liberté, peut avoir une
influence supérieure à celle des automatismes
ou des traits dont nous héritons par
nos gênes. Ces derniers ont leur importance,
mais les psychologue humanistes considèrent
que la conscience de soi exerce une
influence plus profonde et plus large
sur l’existence de chaque individu.
La personne humaine est vivante. À
ce titre, son objectif les plus fondamental
est son propre épanouissement aussi
complet que possible, l’expression
complète de sa vitalité. L’existence
d’une personne ne saurait être sacrifiée
à une cause, à une idéologie ou à
une religion sans se dégrader profondément.
La psychologie humaniste est donc
avant tout une vision philosophique,
un courant de pensée, une façon générale
de voir les choses. Elle englobe nécessairement
une compréhension du but de la vie,
une définition de la santé mentale
ainsi qu’une conception des rapports
entre la personne et son environnement.
Quelques
représentants
Carl Rogers (né en 1902 à Chicago,
mort en 1987 à La Jolla) est un psychologue
humaniste américain. Son Approche
Centrée sur la Personne (ACP) met
l'accent sur la qualité de la relation
entre le thérapeute et le patient
(écoute empathique, authenticité et
non-jugement).
Abraham Maslow (1er avril 1908
- 8 juin 1970) est un psychologue
célèbre considéré comme le principal
meneur de l'approche humaniste, surtout
connu pour son explication de la motivation
par la hiérarchie des besoins, qui
est souvent représentée, à tort, par
une pyramide des besoins.
Le Dr. Marshall B. Rosenberg,
né en 1934, est le créateur d'un processus
de communication appelé « Communication
non violente » (CNV) et le directeur
pédagogique du Centre pour la Communication
non violente (Center for Nonviolent
Communication), une organisation internationale
à but non lucratif. En 1961, Marshall
Rosenberg a reçu son diplôme de docteur
en psychologie clinique à l'Université
du Wisconsin.
Thomas Gordon, né le 11 mars
1918, aux États-Unis d'Amérique, est
décédé le 26 août 2002. Docteur en
psychologie clinique. Auteur de renom
depuis les années 1960-1970 aux États-Unis,
Thomas Gordon a proposé une nouvelle
approche de la communication orale.
Il a été un pionnier dans la conceptualisation
de la résolution des différends Gagnant-gagnant
ou sans perdant.
Alfonso Caycedo, né le 19 novembre
1932 à Bogota en Colombie est le fondateur
de la sophrologie. Après des études
secondaires en Colombie, il se rend
en Espagne et fait ses études universitaires
à la Faculté de médecine de Madrid
où il obtint le titre de docteur en
médecine et en chirurgie. Il se spécialise
ensuite en psychiatrie et neurologie
sous la direction du professeur de
psychiatrie espagnol Lopez Ibor.
André Rochais (1921-1990) est
un prêtre catholique marqué par la
psychologie humaniste, notamment celle
développée par Carl Rogers. Il fonde
son propre courant de recherches psychologiques
sur la personne en croissance et en
développement. Il donne d'abord des
sessions de formation et de développement
personnel en milieu monastique, puis,
devant le succès rencontré, il met
au point une psycho-pédagogie pour
tout public adulte au sein de l'Association
PRH qu'il fonde en 1970. Il précise
toutefois rapidement que cet « outil
de croissance personnelle » ne convient
pas aux personnes psychotiques relevant
de la psychiatrie.
Le docteur Roger Vittoz, médecin
suisse, né le 6 mai 1863 à Morges
en Suisse et mort le 10 avril 1925
à Lausanne est un des premiers psychosomaticiens.
Après des études à Lausanne puis Genève,
il obtient en 1886 son diplôme de
médecin. Après 2 ans en hôpital à
Lausanne, il s'installe à La Brévine,
en pleine campagne, puis aux Verrières.
À cette époque, bien que simple généraliste,
il était internationalement connu
comme médecin des nerveux, et pratiquait
avec succès l'hypnose, apprise sous
la direction du Professeur Auguste
Forel.Son principal ouvrage, publié
en 1911, expose les fondements de
sa méthode: Traitement des psychonévroses
par la rééducation du contrôle cérébral
met à la portée de chacun des exercices
qui permettent de rétablir ce qu’il
a appelé le contrôle cérébral : une
faculté inhérente à l'homme normal,
destinée à équilibrer le cerveau inconscient
et le cerveau conscient. Ce qui a
pour effet, entre autres conséquences,
de supprimer l'anxiété inutile et
de recouvrer une bonne conscience
de l'instant présent (...et donc d'améliorer
considérablement la mémoire des actes
quotidiens (a-t-on bien fermé à clé,
etc.)

Sources :
- Wikipedia
- Jean Garneau, psychologue Resssources
en Développement www.redpsy.com |
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