La relaxation progressive de Jacobson
Encore appelée méthode analytique, modèle
de référence de toutes les relaxations
neuro musculaires à point de départ
physiologique.
Edmund Jacobson fonde sa technique sur
ses travaux en physiologie du système
neuro-musculaire. Il définit la relaxation
comme l' « absence de toute contraction
musculaire s'exprimant du point de vue
électromyographique par un silence électrique
absolu […] » (in Durand de Bousingen,
1992, pp28). Le but de la relaxation,
simplement dit, est d'« obtenir un calme
dans le domaine psychique ». C'est-à-dire,
de « mettre le cortex au repos » en
diminuant le fonctionnement cérébro-neuro-musculaire
excessif en relaxant directement la
partie périphérique de ce circuit. Le
patient s'entraîne a observer ses schémas
de tension et à les relâcher : concentrant
son attention sur des états de tension
musculaire qu'il provoque, le sujet
apprend à repérer ces tensions, puis
il cesse son effort et porte son attention
sur les nouvelles sensations qui sont,
alors, identifiées comme celles du relâchement.
De répétition en répétition, il essaie
d'approfondir les états de détente musculaire.
Son idée est qu'en diminuant ces tensions
dites « résiduelles », on atténue l'impact
émotionnel. Cette relaxation, qualifiée
d' « analytique » (non pas au sens psychodynamique
du terme) et de « pédagogique » par
son auteur, implique un entraînement
relativement long, pouvant durer de
quelques mois à plusieurs années.
Nous décrirons la méthode rapidement,
laissant le lecteur approfondir par
d'autres lectures que nous conseillons
dans la bibliographie. La cure peut
être schématiquement séparée en deux
parties : la relaxation générale et
la relaxation différentielle.
La relaxation générale
Le sujet commence par un repos de 5
à 10 minutes, allongé sur le dos. Dans
la relaxation générale, on fait mettre
en tension un membre, expl. « fléchissez
l'avant bras sur le bras ». Tout en
maintenant cette tension, on demande
au sujet de ressentir les muscles contractés.
Puis le sujet cesse l'effort et on lui
demande de ressentir cette nouvelle
sensation de relâchement musculaire.
Le sujet répète cet exercice pendant
30 minutes. Ainsi, de séance en séance,
on progresse à travers tout le corps,
jusqu'à obtenir un contrôle global,
une relaxation générale.
La relaxation différentielle
La seconde partie de la méthode, la
relaxation différentielle, est définie
comme « le minimum de contraction musculaire
nécessaire pour l'exécution d'un acte,
en même temps que la relaxation des
muscles dont l'activité n'est pas indispensable
pour la réalisation de cet acte ». Donc,
cette relaxation différentielle est
destinée à permettre au sujet de maîtriser
parfaitement le bon niveau tonique,
le niveau utile pour une réponse adaptée
aux variations du milieu. Ainsi après
une relaxation générale en position
couchée, le sujet poursuit en position
assise. Puis, il peut lire ou écrire
mais en cherchant à garder cette sensation
de relaxation qu'il a obtenu en étant
allongé. Enfin le patient cherche dans
la vie de tous les jours à utiliser
un minimum de contraction pour effectuer
ses actes quotidiens.